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Zinédine n'a pas gagné de titre cette saison. 
 
Malgré un excellent parcours en Liga en 2005, le Barça était trop fort cette saison. Zizou regrette donc surtout l'élimination face à la Juve en Ligue des Champions. Et le Français profite de notre passage à Madrid pour demander que Luxemburgo continue la saison prochaine.  
 
Zinédine, le Real Madrid ne rattrapera pas Barcelone. C'est une deuxième saison blanche pour le Real, tu es forcément déçu... 
Cela reste une déception puisque chaque saison nous jouons pour gagner des titres. Quand à la fin de l'année il n'y en a pas, forcément, nous sommes déçus. On peut aussi dire que nous sommes tombés sur un adversaire coriace : Barcelone. Barcelone a tenu toute la saison sur une cadence importante. Le regret, si il doit y avoir un regret, c'est surtout en Ligue des Champions.  
Elle n'est toujours pas digérée cette élimination en quarts de finale face à Turin... Quand tu vois que Liverpool est en finale... 
Et ouais... Sans manquer de respect à Liverpool, car c'est très bien ce qu'ils ont fait.  Mais à un moment donné, nous, si on avait passé la Juve, nous aurions eu de grandes chances d'aller au bout. Malheureusement, ça ne s'est pas bien passé au retour à la Juve. Le regret, il est là. 
2004 a été une année à oublier, en 2005 vous avez réagi... 
Cela a été mieux. Il y a eu une meilleure qualité de jeu. Une culture et un travail ont été mis en place, et cela a été respecté. Toutes ces choses-là ont fait que cela a été meilleur. En 2004, il y a eu beaucoup de changements d'entraîneur (NDLR : Camacho a succédé à Queiroz avant de laisser sa place à Garcia Remon). Mais nous les joueurs n'y étions pas non plus. On ne s'entraînait pas  comme il le fallait. 
Comment expliques-tu cette démobilisation ? 
Je pense qu'il y a eu un manque de motivation. Il y a eu de la part de tout le monde un relâchement. Je ne sais pas... C'est peut-être dû au fait qu'on ait changé d'entraîneur. Ca y fait un peu. Tout le monde était un peu déstabilisé. Après, sur le terrain, ce sont les joueurs qui y sont : il ne faut s'en prendre qu'à nous. Il y a eu un manque de motivation et un manque de solidarité. Le résultat est là. En 2005, quand on regarde au niveau des points, on ne peut pas dire qu'on n'a pas fait le plein. Par rapport aux années où nous avons été champions, on est au-dessus en terme de points ! Donc il n'y a pas grand chose à dire : en 2004, nous avons laissé beaucoup de points... 
Et en face un exceptionnel Barça a fait la différence à ce moment-là... 
Il sont eu jusqu'à 12 ou 13 points d'avance. C'était compliqué. Si Barcelone restait sur le même niveau où ils ont joué toute la saison, c'était difficile de revenir. Ils ont tenu la cadence, ils ont été plus que méritants. 
Des joueurs comme Eto'o, Ronaldinho, Puyol, Xavi ont été exceptionnels... 
Et des gars comme Deco.  C'est clair. Il n'y a rien à dire sur leur saison à eux. Ils méritent leur championnat. 
On dit que le Barça avait un côté humain qui aurait disparu au sein du Real Madrid, qu'en penses-tu ? 
Je ne pense pas grand chose de cela, si ce n'est que je ne suis pas trop d'accord. Le Real Madrid est tellement détesté un peu partout, ce qui n'est pas encore le cas de Barcelone. Le club est allé très haut. On a parlé de "Galactiques". Ce n'est forcément pas très bon pour les supporters des autres équipes. Il y a eu ce petit malaise qui fait que les gens ne peuvent plus voir le Real Madrid. C'est ça qui fait dire qu'à Madrid il y a un côté moins humain. C'est peut-être dû aussi aux journaux. On nous monte très haut quand ça va bien et on cherche des histoires quand ça ne va pas. Mais en tout cas, ce n'est pas de la faute des joueurs de Madrid. On essaie de faire notre boulot. La seule chose que je peux dire sur les joueurs de Madrid, c'est qu'à un moment donné il nous a manqué peut-être un peu de motivation et de solidarité. 
Es-tu touché par l'acharnement des médias ? 
Bien sûr que ça touche. Mais on le sait. Ca fait quinze ans... Quatre ans à Madrid, cinq en Italie, six dans le championnat français. C'est comme ça. Il faut s'adapter. La presse, les journalistes, c'est un jeu. Il faut le savoir. Dans un sens comme dans un autre, en bien comme en mal, on exagère toujours. 
As-tu noté de grosses évolutions dans le club pendant ces quatre saisons ? 
A Madrid, ça bouillonne. C'est un club qui est toujours en ébullition. Il se passe toujours quelque chose. Moi, ça fait quatre ans que je suis là : j'ai gagné deux années d'affilée. Et j'ai perdu les deux autres. Simplement, on se dit que la cinquième, il faudra essayer de gagner, de renverser la vapeur et au moins se battre pour au moins un titre. 
On parlait des changements d'entraîneurs. On  parle d'un possible remplacement de Luxemburgo. Pour la stabilité ce ne serait pas le top ? 
Il faut de la stabilité. En plus, Luxemburgo a apporté quelque chose de plutôt positif depuis qu'il est là. Je ne vois pas pourquoi il faudrait le changer. Au contraire,  il faut lui laisser le temps. Comme il le dit, c'est quelqu'un qui connaît bien le foot, un peu moins le foot européen. mais depuis six mois, il sait où il est tombé. Il prend ses marques et je crois qu'il faut le laisser travailler. 

 

(c) mahamadou niakaté - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 8.07.2005